dimanche 8 janvier 2012

La rive gauche ne répond plus

Pour tous ceux qui se demanderaient pourquoi la rive gauche de la Mérantaise est aux abonnés absents de cette reprise d'activité, je me dois d'un petit message.

Angoisses, doutes, regrets sont les maitres mots de cette absence. Et au pluriel s'il vous plait.

  • La rive gauche est anxiogène. C'est le monde de la dépréciation, de la confrontation à mon incapacité à me projeter dans l'EXcellence, la compétition, le monde tel qu'on nous le propose actuellement.
  • La rive gauche est source de doutes, de remises en question. Saurai-je m'adapter à ce que le monde de la recherche est devenu? Ai-je au moins l'envie de m'adapter ?
  • Regrets d'un monde passé, d'un monde où j'avais le droit d'avoir des états d'âmes uniques (mais pourquoi la biologie qu'on connait peut se développer au delà des constantes de pression, température, pH qu'on admet comme standard? mais comment la vie fait-elle pour échapper à ces contraintes physico-chimiques?)

Vacuité de ces questions. Nous sommes dans un monde où les seules questions pertinentes sont celles qui permettront immédiatemment à l'homme, que dis-je, à l'Homme, de tirer profit des réponses apportées.

Quand mes interrogations me portent au delà de l'humanité, elles perdent de leur intérêt.

Si ce monde se doit de répondre à l'immédiat, je n'y ai pas ma place. Du moins pas en temps que chercheur. Je ne suis pas bonne pour trouver l'élixir de vie éternelle. Je ne me pose pas de questions sur le maintenant. Je ne me projette pas dans l'avenir qu'on nous prête, surtout pas dans l'armure du chevalier blanc qui apporte LA vérité. Je ne cherche pas LA vérité. Je ne cherche pas LA réponse. Je suis l'abeille industrieuse, la fourmi soldat anonyme. Je ne recherche ni gloire ni notoriété. Je n'ai pas ma place dans ce monde que les politiques nous ont attribué.

Je ne suis pas heureuse, les mots sont jetés.

1 commentaire:

anthropopotame a dit…

Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Tu sais bien qu'il faut en passer par là pour avancer. Déprime un bon coup et les portes s'ouvriront à nouveau.
Bise d'anthropopotame.