jeudi 19 juin 2008

On n'est pas fatigués

Et voilà, c'est reparti comme en 2004...
Ce matin donc, j'ai revêtu ma panoplie de chercheur en colère pour aller avec un bon millier de mes collègues bloquer la tenue du CA du CNRS.
Tout surpris d'être autant à une heure aussi matinale, et assurés que le CA ne se réunirait pas, il fut décider d'aller dire bonjour à la ministre, qui c'est pas de chance, était en fait à Singapour (enfin je crois, elle voyage beaucoup cette dame).
C'est donc fort sagement que nous avons pris le métro jusqu'à Odéon (en faisant la queue pour acheter des billets, on ne se refait pas...), où par un prompt renfort nous étions bien plus que dans les jardins du CNRS.
Petite manifestation improvisée qui n'a pas stressé outre mesure la maréchaussée, mais qui a tout de même mis sérieusement le bazar dans le quartier latin.
Nous avons donc tenté de rejoindre le ministère (là haut sur la montagne Ste Geneviève), mais les bonnes choses ayant une fin, nous sommes finalement tombés sur un gisement de CRS qui empêchaient l'accès au ministère.
Après de longs moments passés à attendre que quelqu'un du ministère daigne répondre au téléphone, nous avons finalement appris que nous ne serions pas reçus, peut être demain mais rien de sur... C'est dire comme on fait peur sous les lambris.
Nous avons donc terminé la matinée en faisant le tour de la montagne Ste Geneviève, puis avons finalement rejoint la place Jussieu où la manifestation s'est dispersée.
J'ai ainsi eu l'occasion de voir le grand chantier qu'est devenu la fac qui m'a vue grandir. C'est plus qu'impressionnant, je vous laisse juger de l'état de la tour centrale (tout en haut, ce qui est reconstruit).
Je pense que nous aurons très bientôt de nouvelles occasions de nous promener dans les rues, car le gag de la journée c'est que l'ordre du jour du CA annulé, sera représenté au prochain CA...

1 commentaire:

Le Piou a dit…

Ca me rappelle ma jeunesse, et ma seule manif sous la blouse: devant la rangee de Gardes mobiles (nous, c'etait l'armee!) qui bloquait l'acces a Matignon (la encore, prenez des notes, les vieux, nous on visait haut, a "la tete"), on gueulait "Jospin, t'es fouttu, les thesards sont dans la rue!" je me souviens a ce moment la d'un gendarme qui demande a son collegue "mais euh, c'est quoi un thesard?"
On s'est tous senti cons, d'un coup... d'autant que 5 minutes plus tard on eu un: "capitaine? On met les casques? Nan, c'est pas la peine".
On avait ete pris trop au serieux. C'est clair.