mercredi 30 novembre 2011

Le fantome de la montagne

Ma très longue absence rédactionnelle m'a fait manquer le changement intervenu le 28 juin 2011 sur la montagne Ste Geneviève (où est situé le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche). Nous avons en effet vu notre sinistre promotrice des opérations en EX obtenir une promotion au ministère du budget, et par la manoeuvre dite "des chaises musicales" récupéré l'autre prétentant au poste, j'ai nommé Laurent Wauquiez. Le moins qu'on puisse dire, c'est que s'il n'était pas là on ne verrait aucune différence. Nous ne l'intéressons pas le moins du monde (c'est probablement réciproque en fait). Grand silence radio en ce qui concerne la science et l'enseignement supérieur, si l'on excepte son commentaire sur l'attribution du prix Nobel à Jules Hoffmann ... sur tweeter et son discours du Puy (ville dont il est député maire), témoignage impitoyable de sa formidable méconnaissance du fonctionnement de nos institutions commenté avec brio par Henri Audier. (Je vous conseille vivement au passage d'ajouter son blog à votre blogroll si ce n'est déjà fait).
En revanche, notre fantôme hante les coulisse de la politique avec une application qui mérite d'être relevée:

  • Elections de 2012: "Le quinquennat qui vient doit être celui des classes moyennes"
  • Affaires sociales: "[il faut] aider les travailleurs modestes à accéder au parc de logement social en intégrant parmi les critères prioritaires la prise en compte de la proximité du lieu de travail" (traduction: attribuer les logements HLM aux personnes en activité au détriment des chômeurs)
  • Economie internationale: "[mieux vaut choisir] le modèle allemand que le modèle grec"
  • Justice: "Honorer la mémoire d'Agnès, c'est accepter de se poser les bonnes questions mais pas dans la polémique, dans le respect et la dignité" (si le fait qu'il fût le premier politique à commenter l'évènement vous étonne, savoir que sa mère est maire de la commune où a eu lieu le meurtre vous aidera peut être à comprendre)

On en viendrait presque à regretter Madame EX (non je plaisante). Cela dit, alors que nous sommes en période de chasse aux petites économies, supprimer le poste de ministre de l'ESR est une option qui mériterait examen. En tout cas, je suis sure que nous n'y verrions aucune différence.

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