Nous sommes dans la dernière ligne droite avant l'arrivée du comité AERES. Comment dire ?? Allez, soyons sobre, je me marre !
Donc l'AERES, rappelez vous, c'est l'organisme qui gère une évaluation impartiale, transparente1, basée sur des experts internationaux. D'ailleurs, afin de faciliter la tache de ces experts internationaux, nous avons dû rédiger en anglais bilan et projet.
Hier, nous avons pris connaissance de la liste de nos 14 évaluateurs (et oui, la taille de notre institut justifie un comité de cette ampleur). Sauf erreur de ma part, Toulouse, Strasbourg, Lyon, Paris et Marseille sont toujours dans les frontières du pays. Je cherche donc où se sont cachés nos experts étrangers impartiaux ...
De plus, certains de nos évaluateurs collaborent avec des équipes de l'institut, cherchez l'erreur...
Enfin je me demande pourquoi nous avons dû rédiger des tonnes de documents en anglais pour un public français ou a minima francophone2.
Cerise sur le gâteau de l'impartialité, il nous est demandé de procéder à notre auto-évaluation (auto-critique devant le polit'bureau?), sur différents critères en utilisant une grille de notation de 1 (mauvais) à 5 (génial). Les dites grilles seront ensuite validées par les membres du comité d'évaluation. Un des critères est bien entendu publiant vs non publiant. Et là, je suis bien embêtée, puisque je n'ai que 3 articles quand il m'en faudrait 4 ... Le quatrième justement, je suis en train de l'écrire, ou plutôt j'ai arrêté de l'écrire pour cause d'évaluation et de qualification. Ce qui pourrait me sauver, c'est que l'HDR compte dans les publis ... Tiens, je vais creuser l'idée !
1Tellement transparente, que les résultats d'évaluation sont disponibles de manière totalement aléatoire.
2L'absurde de la situation pourrait même aller jusqu'à nous obliger à faire les présentations en anglais!
Donc l'AERES, rappelez vous, c'est l'organisme qui gère une évaluation impartiale, transparente1, basée sur des experts internationaux. D'ailleurs, afin de faciliter la tache de ces experts internationaux, nous avons dû rédiger en anglais bilan et projet.
Hier, nous avons pris connaissance de la liste de nos 14 évaluateurs (et oui, la taille de notre institut justifie un comité de cette ampleur). Sauf erreur de ma part, Toulouse, Strasbourg, Lyon, Paris et Marseille sont toujours dans les frontières du pays. Je cherche donc où se sont cachés nos experts étrangers impartiaux ...
De plus, certains de nos évaluateurs collaborent avec des équipes de l'institut, cherchez l'erreur...
Enfin je me demande pourquoi nous avons dû rédiger des tonnes de documents en anglais pour un public français ou a minima francophone2.
Cerise sur le gâteau de l'impartialité, il nous est demandé de procéder à notre auto-évaluation (auto-critique devant le polit'bureau?), sur différents critères en utilisant une grille de notation de 1 (mauvais) à 5 (génial). Les dites grilles seront ensuite validées par les membres du comité d'évaluation. Un des critères est bien entendu publiant vs non publiant. Et là, je suis bien embêtée, puisque je n'ai que 3 articles quand il m'en faudrait 4 ... Le quatrième justement, je suis en train de l'écrire, ou plutôt j'ai arrêté de l'écrire pour cause d'évaluation et de qualification. Ce qui pourrait me sauver, c'est que l'HDR compte dans les publis ... Tiens, je vais creuser l'idée !
1Tellement transparente, que les résultats d'évaluation sont disponibles de manière totalement aléatoire.
2L'absurde de la situation pourrait même aller jusqu'à nous obliger à faire les présentations en anglais!
9 commentaires:
Hello
Enfin bon, faire 4 articles en 4 ans en bio se n'est quand même pas la mer a boire pour un CR. Surtout si on engage des collaborations et qu'on a acces a des étudiants.
Le problème c'est d'en venir a une évaluation purement comptable de la performance d'un chercheur ce qui est completement absurde a la fois dans l'objectif et dans la maniere de le mesurer.
Enfin bon, perso mon institut y passe début décembre a l'AERES et on a bien un jury international...
A+
J (rive gauche moi aussi, batiment 13)
14 évaluateurs?
Comment ils espèrent trouver 14 évaluateurs indépendants?
Vu la spécialisation de la recherche, vous les connaissez forcement et avez déjà travailler avec certains d'entre eux. Ou alors indépendance veut dire: pas de projet en cours, pas de financement commun pour l'instant.
@drmouton: c'est bien là le problème! Mais au delà d'une certaine consanguinité, ce qui me gène vraiment c'est qu'aucun de ces spécialiste n'est spécialiste d'une thématique qui concerne 1/3 des équipes de l'institut ...
@John78: bienvenue tout d'abord!
"Enfin bon, faire 4 articles en 4 ans en bio se n'est quand même pas la mer a boire pour un CR". Dois-je en conclure que tu n'es pas biologiste? Ce n'est pas la mer à boire, mais c'est très facile de ne pas y arriver, la surenchère de données à inclure dans un papier pour avoir une chance qu'il soit accepté dans une bonne revue est en hausse constante. Et surtout, les manips sexy/compétitives coutent de plus en plus cher à réaliser ...
Bon, sinon effectivement l'évaluation comptable est d'une crétinerie sans borne (voir l'autre billet). On atteint des sommets d'absurdité quand non content de compter les publis, on le fait à date précise! Comme si on contrôlait les dates de sortie des articles! Imaginons que j'ai un papier accepté avant l'évaluation (cas improbable, le plus avancé n'étant pas encore soumis): et bien il ne compterait pas !! Mais finalement, j'aime bien qu'on en arrive à ces pratiques d'épicier ... Les défenseurs du système finiront peut être par réaliser le ridicule de la situation?
Salut
Quand tu regardes les rapports de l'AERES la proportion de publiants est indiquée. En SV, c'est souvent plus de 90%. Ca me laisse un peu perplexe sur l'utilité de la norme...
Oui je suis CR en bio (commission 29)
A+
J
Rhoooo... La "29"... ca me rappelle des discussions plus que marrante a la cafet', ca...
Moi je sais pas: 1 article par an, ca me parait etre un beau rythme quand meme: Pour y arriver faut avoir une thematique qui porte bien quand meme... Sans ca, tu l'as dans l'os. Remarque c'est peut-etre une bonne solution pour degager ceux qui etudient la reproduction du pouple en Antarctique...
Je trouve que ce serait sympa de faire les rapports et les présentations directement en chinois, puisque l'objectif visé est le classement de Shanghaï... Vous pourriez parfaitement présenter oralement vos résultats en contrefaisant des sonorités chinoises (4 tonalités, n'oubliez pas cela), et vos examinateurs faire de même, et vous fignoleriez votre rapport final en transposant l'alphabet latin en idéogrammes (en le convertissant en Word). Succès garanti!
Le Piou, c'était pas la 29, mais la 28 ;-)
La 29 a le vent en poupe avec le Grenelle (tant mieux pour eux).
Anthropopotame, excellent! Bon, tu retournes écrire sur ton blog quand???
Ha ouais, au temps pour moi... Mais alors les "29" c'est les grosses fiottes du developpement durable???
Rho, ca va si on peux plus deconner...
Nous on avait une us citizen dans le comité de l'AERES. Ca justifiait le tout en anglais.
C'est bizarre que sur 14, il n'y ait pas un "vrai" exterieur :-S.
Enregistrer un commentaire