samedi 11 décembre 2010

Vous reprendrez bien un peu d'arsenic ?

Edit 2011: ce texte a été écrit en décembre 2010, et pour une raison qui m'échappe, jamais mis en ligne. Donc, dans mon infinie bonté je vous livre froid une réaction à chaud ...

Et voila, je réagis avec un métro de retard ... Pour une fois que la microbiologie fait les gros titres, j'aurai eu mérite à livrer mon sentiment en avant première.

Pour les non-initiés, de quoi parlé-je ? De la publication dans Science, la semaine passée, d'un article annonçant qu'une bactérie pouvait substituer l'AsO4 au PO4 dans ses molécules, y compris l'ADN.

Whaouh, le scoop ... non, sérieux, c'est un scoop. J'ai d'ailleurs bondi sur l'article après en avoir fait la pub autour du café matinal. Bon, j'aurai mieux fait de le lire en premier ... Parce que franchement, j'ai envie de conseiller aux auteurs d'apprendre à faire des contrôles avant de tirer des conclusions.

J'ai un peu la flemme de faire le résumé des épisodes, donc voila une série de liens que je vous conseille de consulter si toutefois la biodiversité, les extrêmophiles, l'exobiologie et les scoops foireux vous intéressent:

Pour commencer, l'article en question:

Son annonce dans les médias:
Sur Sciences2
Dans Le Monde
(en fait, je n'ai plus accès à l'article original dans le Monde, donc je lie sur un blog hébergé)

et la polémique qui enfle:
De nouveau sur Sciences2
Outre Atlantique, sur des blogs de biologistes, ici, ou par exemple (sinon, googlez "bacterie ou bacteria" arsenic, vous ne serez pas déçus).

Maintenant, que dire sur le fond et sur la forme ??? Que c'est exactement le type de dérive que la recherche effrénée du scoop, la religion de l'impact factor, etc etc ne peuvent que favoriser.



Edit. 2011 suite: Après la publication "online" en date du 2 décembre 2010, nombre de scientifiques ont contacté Science. Lorsque finalement l'article original est sorti dans la version papier de Science (Science 3 June 2011: Vol. 332 no. 6034) Wolfe-Simon avait finalement 2 articles dans Science pour le prix d'un .... L'original, et la réponse aux critiques émises. Réponses qui ne me convainquent toujours pas, soit dit en passant.

vendredi 10 décembre 2010

c'est pourtant simple

Textes libres du gnome (orthographe respectée) ...

Les garçons

Les garçons pratiquent des sport plutôt masculin : judo, karaté, boxe, foot, rugby, tenis, basball. Sinon il peuvent faire des de la danse… Quand il est marié il a aussi une pare de responsabilité : faire parfois à manger apprendre les bonnes manière à son fils ou à sa fille, se qu’il faut faire et se qu’il ne faut pas faire.

Les filles

Les filles pratique des sports pour fille : la danse. Cela ne veut pas dire qu’elle ne font pas de sport pour les garçons le judo, le karaté, la boxe, le tenis, le rugby et d’autre sport. Grace à elle les garçons ou elle même font des bébés et ne sont pas obliger de se marier pour en avoir.

Il y a encore du progrès à faire coté égalité des sexes ...

dimanche 28 novembre 2010

Génération sacrifiée

Je hais les baby boomers. Parce que je suis trop jeune pour en faire partie. Parce que je suis trop âgée pour qu'ils appartiennent à l'Histoire. Cette génération d'après guerre a eu sans effort tout ce qu'y m'a échappé après m'être battue.
Pourquoi cette accroche ? Elle fait suite à une série de commentaires facebookiens (oui, j'avoue, je délaisse ce blog pour FB) sur l'état de la recherche en France. Le Piou m'assène que je n'ai que ce que je mérite (faible salaire, conditions de travail déplorables, pas de reconnaissance sociétale et j'en passe la liste serait longue), je n'avais qu'à partir aux US.
Certes. Mais les US, j'y suis allée (bien avant lui). Et je suis rentrée en France.
Pourquoi ?
Pour des raisons qui à l'aube de 2011 sont totalement ringardes.
En premier lieu, parce qu'il me semblait devoir quelque chose à notre pays. Après tout, c'est la Nation entière qui avait financé ma thèse, et plus précisément, qui avait permis à une fille d'ouvrier d'obtenir le plus haut diplôme décerné dans notre pays. Oui, je me sentais redevable. Oui, participer à l'effort collectif permettant de faire progresser la connaissance sous couvert de statut d'état me semblait honorable et redevable.
Je suis la reine des pommes ....
Quelques années plus tard, ceux là même que j'ai formé me méprisent et me disent que je n'ai que ce que je mérite, à savoir pas grand'chose.
Ni reconnaissance sociétale, ni salaire, ni honneur. Rien que le mépris d'une société qui évalue en fonction du poids salarial ou du prestige people-esque. Autant dire que quand on évolue dans le milieu de la recherche, on est juste un objet de ricanement (au mieux) ou de mépris.

Mais qu'en est-il de ceux qui sont à l'origine de ce post, les bénis générationnels, les baby-boomers ?
Pour le chercheur cinquantenaire, c'est un cauchemar. Ils sont au pouvoir selon des règles que nous n'avons jamais connu, et nous imposent des règles qu'ils n'auraient jamais rempli (post doc, H index, etc tout ce qui se retrouve sous le label "excellence" estimé sur les critères actuels). Ils sont au pouvoir et ne comptent pas le lacher. Derrière eux, les bébés requins, cette génération élevée à la mamelle de la compétitivité. Mais nous ? Que nous est-il arrivé ? Nous nous sommes expatrié. Nous sommes finalement entré dans un "fleuron" de la recherche (quel qu'il soit) académique, où nous avons été étouffés par cette génération d'enfants gâtés. A notre époque, point d'ATIP, ou autre, point de postes fléchés pour le retour au bercail.
Notre recrutement signait notre arrêt de mort. Obtenir un poste chez Pierre, Paul ou Jacques suffisament vieux pour avoir déjà son labo, suffisament jeune pour ne pas vouloir risquer la concurrence avec ses "jeunes" recrues.
Génération à qui on reproche maintenant son manque d'ambition, son manque de performance (coté institutionnel) et à qui on reproche d'avoir joué le jeu et être rentré au pays (coté néo-expats). Je ne peux ni concurrencer les Baby boomers, assis sur leurs labos issus d'une époque que je n'ai jamais connu, ni les nouveaux entrants à qui on offre des moyens que je n'ai jamais pu approcher.
Peut être dans ces conditions, est il temps de tirer sa révérence du monde de la recherche, et de passer à autre chose.

samedi 31 juillet 2010

ah oui quand même

je me replonge dans google analytics, vu que j'ai décidé de réanimer un peu ce blog moribond ...
et là, faisant le bilan, je vois d'où viennent mes lecteurs, et combien sont venus sur ces pages depuis les débuts des chroniques ...



Quelque part, ça met la pression. Si un bloguounet comme le mien a ce genre de diversité de lecteurs, je préfère ne pas imaginer l'impact des "must read".
Donc c'est promis, à la rentrée, je rouvre la rive gauche il y a tant à dire ...

En attendant, je vais m'offrir quelques jours de vacances studieuses.

vendredi 30 juillet 2010

la nausée

J'ai honte.
J'ai honte de celui qui représente mon pays.
Je ne l'ai pas élu, certes, mais mes concitoyens l'ont majoritairement choisi. Dont acte.
Il en fut de même au XXème siècle d'un mégalomane de sinistre mémoire.
Certes nous n'en sommes pas là. Certes. Mais lorsque j'entends qu'il y a différentes catégories de français, ceux qui ne risquent rien quoi qu'ils fassent (n'est ce pas Patrick, n'est ce pas Liliane ?) et ceux qui finalement ne méritent pas l'honneur d'être dans la cité,
quand j'additionne cela à tout ce qui petit à petit grignote nos libertés, introduit de plus en plus de haine de l'autre, stigmatise les uns, désigne à la vindicte populaire les autres,

j'ai la nausée ...

dimanche 25 juillet 2010

ceci explique cela

Disons que depuis le début de l'année, j'ai été .... comment dire .... occupée.

Voila un petit aperçu de l'état avant (à gauche) - après (à droite)






ça c'est pour l'extérieur. Et ce n'est rien à coté de l'intérieur ... je vous montrerai bien mais blogger a décidé qu'il y avait assez de photos sur ce post.

mardi 16 mars 2010

J't'en pose des questions ?

Conversation surréaliste hier matin sur le chemin de l'école:

- Tu savais maman que le Big Bang a créé la matière et l'antimatière ?
- mmmmm, attends je me gare
- Elle est où maintenant l'antimatière ?
- ??????


Quelqu'un aurait la réponse là??? parce que moi et la cosmologie hein ....

dimanche 24 janvier 2010

Deuxième semaine

Notre deuxième semaine d'heureux propriétaires se termine. En ce qui me concerne, avec 2 kg de moins, et un nombre hallucinant d'heures de sommeil en retard.

Mais la semaine qui s'annonce va être de pur cauchemar ... Fidèles aux traditions établies dans le BTP, nos artisans sont colossalement en retard sur les travaux. Mais à un point ... tiens, rien que d'y penser j'en pleurerai bien un coup. Nous emménageons jeudi. Ou plutôt, les déménageurs interviennent jeudi. Nous n'avons plus de salle de bain (les deux de la maison sont hors service). La buanderie est restée à l'état de concept. Le garage est rempli de matériaux divers et variés. La chambre du puni n'est qu'une ébauche. Et last, but not least, nous n'avons plus de chauffage depuis vendredi ...

Note à moi-même: ne plus jamais déménager et faire des travaux en plein hiver ...

Nous avons passé le week end à travailler dans une maison atteignant péniblement les 10°C. Plus de chauffage, donc plus d'eau chaude (génial pour nettoyer). Mais bon, quand on s'active c'est supportable (à l'exception notable des mains qui souffrent un max). En deux semaines, (enfin 2 week ends) nous avons déménagé notre cave (un pur cauchemar, sous pluie battante), rebouché des milliards de trous, et poncé les milliards de patch d'enduit, lessivé intégralement deux chambres, peint les plafonds des 2 chambres, 3 murs sur 4 dans la chambre du Gnome (il voulait le 4ème de couleur, il faut attendre que ça sèche ...), lessiver du sol au plafond la salle à manger (bonne surprise, pas besoin de repasser une couche de propreté), nettoyé tous les éléments de cuisine et l'électroménager. On ne peut pas dire que nous ayons chomé. Pourtant, quand je vois ce qui reste à faire en 3 jours ... je sais déjà que c'est foutu.

Quand nous ne sommes pas dans la maison, nous terminons d'emballer l'appartement. Incroyable ce qu'on peut accumuler comme merdier ! J'ai retrouvé des colis oubliés de poster, nos déclarations d'impôts depuis 1992, les comptes rendus de copropriété d'un appartement quitté en 2000, des produits périmés depuis des lustres, une collection impressionnante de jouets Kinder cassés, et j'en passe ... On jette beaucoup mais finalement pas tant que ça. C'est que les "çà peut servir" et les "j'y tiens beaucoup" sont légions. Et le Gnome n'est pas de reste (il fait les poubelles derrière nous pour récupérer on ne sait quoi). Dans la série des gags, en otant des étagères, le mur est parti en vrac. J'ai dû me mettre à l'enduit de rebouchage (et encore, vu la taille des trous, j'avais d'abord comblé au papier journal humide), poncer, re-reboucher, poncer, poser l'enduit de lissage, poncer ... et il va falloir donner un coup de peinture pour que ce soit à peu près acceptable (je n'ai pas du tout l'intention de perdre la caution astronomique de l'appartement). Ce soir, en enlevant un poster dans la chambre du Gnome, poster fixé à la patafix, l'enduit est venu avec, c'est dire la qualité des matériaux de rénovation ... Donc demain, il faudra que je trouve le temps d'enduire (argll), etc etc. L'état des lieux est samedi matin, on sait déjà que la nuit de vendredi à samedi sera longue (ou courte c'est selon).

Demain le programme est très chargé: peinture du 4ème mur de la chambre du Gnome, idéalement, peinture de notre chambre. Evacuation sanitaire du chat chez ma mère, la pauvre bête ne sait plus où se mettre. Dernière lessive avant mouvement (d'autant que sans buanderie, je ne sais pas quand j'aurai la possibilité d'en refaire une). Rebouchage des trous générés ce week end dans l'appartement, et réunion de chantier en fin d'après midi. Au programme de la soirée, cartons divers ... Rien que d'y penser, je suis épuisée.

Avec tout ça, j'ai totalement oublié de m'occuper du transfert de ligne téléphone/internet. Donc nous serons bientôt coupés du monde ...



dimanche 10 janvier 2010

Premier week end

Voila, c'est fait ... nous sommes les heureux propriétaires d'une dette qui dans 20 ans nous permettra d'être les possesseurs d'une maison.

Qui dit maison, dit boulot, beaucoup de boulot. Enormément de boulot. Franchement, à attendre le lundi avec impatience, parce qu'au labo c'est quand même moins fatigant !
Bref, nous avons passer le week end à conjuguer le verbe lessiver:

je lessive
tu rinces
il ou elle éponge
nous frottons
vous briquez
Ils et elle sont lessivés


et le le pire de tout c'est qu'on a l'impression de n'avoir rien fait (ce qui d'ailleurs est assez réaliste vu l'étendue du chantier).
Pour nous changer les idées, dès le retour à l'appartement nous emballons, cartons, cartons, cartons à en rêver la nuit.
Ne reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'il ne neige pas la semaine du déménagement. Ce sera bien assez galère comme ça sans en ajouter.

vendredi 1 janvier 2010

Qu'elle soit bonne et heureuse

... cette année 2010 !!
Qu'elle me permette de renouer avec ce blog vraiment laissé en jachère depuis ...pfff ... au moins 6 mois, qu'elle vous comble, qu'elle soit riche en évènements, en découverte pour mes amis chercheurs ou pas, qu'elle soit propice aux retrouvailles (la famille Piou, on vous attend de pied ferme, anthro aussi et tous les autres), qu'elle nous offre une pause dans la surenchère de connerie humaine, bref que ce soit une vraie bonne et heureuse année.

2010 sur les berges de la Mérantaise, c'est tout d'abord un déménagement de la rive droite... sur les berges de l'Yvette. Dans moins de 8 jours nous signons l'achat d'une maison sucrée maison, donc beaucoup de boulot en perspective (faire les cartons, déballer les cartons; bricoler, jardiner, pour mettre son empreinte dans un nouveau lieu; changer d'école pour le Gnome, changer certaines habitudes pour ses parents)
C'est ensuite sur la rive gauche, essayer de faire survivre une équipe de recherche (et ce n'est pas gagné). Trouver des financements, fricoter avec le coté obscur, recruter de nouveaux gentils membres...
C'est enfin trouver l'équilibre entre le réel et le virtuel, ne pas négliger les vrais gens de la vraie vie, et garder vivace cette création éphèmère du blog (soumise à concurrence déloyale ces derniers temps,... j'avoue être plus présente sur Facebook qu'ici bas).

Je ne sais pas si j'y arriverai. Je vous promets de faire du mieux possible. C'est déjà beaucoup.

Bonne année à vous tous, lecteurs réguliers ou accidentels de ce blog.