jeudi 26 février 2009

Philo express

Ce soir, la cuisine s'est transformée en café philosophique, le Gnome assurant le discours.

Dieu c'est le bien et le Diable le mal. Mais si le Diable n'est pas là, on n'a pas besoin de Dieu.

Il y a eu le Big Bang, et puis la planète a été créée. Mais Dieu et le Diable sont arrivés bien après... (et quand donc?) Après les dinosaures qui étaient trop bêtes. Ils ont attendu l'homme.

Et oui fils, tu as bien raison. Dieu est arrivé après l'homme (qui l'a fait à son image, mais c'est une autre histoire), animal doué de langage et de raison, rationnel mais suffisamment irrationnel pour avoir besoin de Dieu. D'ailleurs, c'est écrit noir sur blanc dans la Bible, et personne ne le remarque ...
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu et le Verbe était Dieu (Jean 1.1)


mercredi 25 février 2009

Une organisation sans faille

Ouf, je viens enfin de terminer tout ce que je devais boucler avant le 31 janvier. C'est cool, je vais pouvoir m'occuper de tout ce que je dois boucler avant le 28 février, et pour la première fois de ce mois je me retrouve en avance.

Parfois, mon organisation m'impressionne vraiment.

samedi 21 février 2009

La poisse

Il fait beau, la neige est abondante et d'excellente qualité, le gnome est (presque) sage, Baloo est (presque) détendu ... et moi je suis malade, cloitrée à attendre que la troupe rentre de sa journée de ski.

Maudite, je dois être maudite...



samedi 14 février 2009

St Valentin, update

l'an dernier, si vous vous souvenez, la St Valentin n'était pas tip top sur les berges de la Mérantaise. En direct live voici les nouveautés de l'année:
Ma copine désespérée n°1 est toujours avec le même mec ...
Ma copine désespérée n°2 est toujours avec le même mec ...

Quant à moi, je suis toujours avec le même mec, mais cette année nous avons changé de resto...

Juste à coté de chez nous, cadre moins grand style mais repas largement au dessus de l'année passée.

Comme quoi, les années passent et ne se ressemblent pas...

vendredi 13 février 2009

Pourquoi je vous délaisse

Via le blog de Mouton, Anthropopotame me fait remarquer que les toiles d'araignées commencent à s'accumuler sur les berges de la Mérantaise.

Donc, voici un embryon d'explication:
  • Rapport d'activité à 4 ans à rendre au CNRS le 17 février
  • Demande de financement à l'IFR avant le 1er mars
  • Demande de financement PEPS à rendre au plus vite
  • De temps en temps, et assez régulièrement ces derniers temps, AG, manifs, pétitions, la routine quoi.
  • Et surtout, .... manips!!!
Et oui, depuis début janvier j'ai fait mon come-back à la paillasse, avec plein de résultats hyper méga excitants, qui font que je délaisse les points sus-mentionnés dans la journée... et que le soir venu, je me vautre dans un canapé pour lire la prose des copains, et vaguement travailler (très vaguement pour être honnête).

Pour couronner le tout, je vais me payer une tranche de vacances la semaine prochaine. Donc, je laisserai la lumière allumée et le chauffage branché pour ceux d'entre vous qui passeront par là, mais j'ai peur de ne pas vous fournir beaucoup de lecture (quoi qu'il suffise que je dise cela pour aussitôt retrouver l'énergie d'écrire).

lundi 9 février 2009

La fronde

Le pompier pyromane qui dirige notre pays, a déclenché un mouvement qui va croissant.
Passe encore de gagner des clopinettes, de bricoler en permanence pour palier aux baisses de crédit, d'accumuler des heures à rédiger des demandes de financement, justificatifs de financement, demande d'autorisations de détention de chimiques, radio-activité, organismes génétiquement modifiés, etc etc,
Mais se faire traiter de feignasse, là c'était trop. Et voila Anthropopotame muant en Che Guevara et moi même endossant les vètements de Louise Michel... on croit rêver!

Pour information, voici la mise au point d'Axel Kahn dont les propos ont quelque peu été détournés par le généralissime lors de son interview du 5 février:

Paris, le 7 février 2009
Communiqué de presse d'AXEL KAHN - Président de l'Université Paris Descartes

J'ai été cité par le Président de la République lors de son émission à la télévision le Jeudi 5 février 2009. Le Président de la République s'est déclaré renforcé dans ses opinions par la Tribune publiée dans le Monde par moi-même et trois autres Présidents d'universités, Alain Beretz, Université de Strasbourg, Yvon Berlan, Université de la Méditerranée, et Jean-Charles Pomerol, Université Pierre et Marie Curie.


Je désire par conséquent préciser les points suivants :

1. Je suis favorable depuis longtemps, dans son principe, à la modification du Décret de 1984 fixant les services des enseignants-chercheurs à l'Université.

2. En effet, une telle modification est indispensable pour prendre en compte dans la promotion des enseignants-chercheurs l'éventail de leurs activités (recherche, enseignement, pilotage) et non plus seulement la recherche.

3. L'évaluation des activités selon des critères discutés collégialement et sous la responsabilité d'une instance nationale est la contrepartie d'une réelle prise en compte des services, et le seul garde-fou contre l'arbitraire.

4. La présentation initiale par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche de la réforme du Décret de 1984 semblait indiquer que l'augmentation des charges d'enseignement serait la punition infligée aux mauvais chercheurs ; une telle vision n'est pas acceptable.

5. De plus, la décision prise par l'Etat de supprimer deux-cent cinquante postes dans les universités alors même que les besoins s'accroissent du fait du passage à l'autonomie, a donné du poids à la crainte d'une mesure comptable, compensant l'insuffisance des effectifs par des surcharges de service.

6. Dans son allocution sur la recherche et l'innovation française, le Président de la République a, le 22 janvier 2009, gravement blessé les chercheurs et les enseignants-chercheurs par des considérations qui remettaient en cause, souvent, l'engagement de toute une vie.

7. Dans ces circonstances, la communauté universitaire s'est très massivement dressée contre les modifications proposées du Décret de 1984, et cela malgré d'incontestables améliorations de ce texte.

8. Mon analyse est que la reprise du dialogue sur la nécessaire évolution de ce décret, dans le contexte d'exaspération et de mobilisation actuel, exige le retrait du texte adressé au Conseil d'Etat et une reprise à zéro des discussions.

9. La Conférence des Présidents d'Universités doit aussi porter très haut la revendication d'une annulation de la suppression des postes et d'un plan pluriannuel d'embauches afin d'accompagner le passage à l'autonomie et toutes les charges nouvelles que cela entraîne.

Et puis quand on n'a plus grand'chose à perdre, on en vient à oser l'inimaginable:
pétitionner pour obtenir des excuses d'un chef d'état ....

dimanche 8 février 2009

Quine!

Week end 100% rugby sur la rive droite. Hier était prévu un match du Gnome (auquel j'ai refusé qui aille, rapport à la neige... mon pôv' bébé), deux rencontres du tournoi des six nations (Angleterre-Italie, 36-11; et Irlande-France, 30-21), et l'évènement du mois... le loto du club de rugby du Gnome.
La chance souriant aux débutants, le Gnome a gagné par deux fois le carton (pour les règles, c'est ici). Je dois reconnaitre que nous avons effectivement été chanceux, puisque nous avons échappé aux 35 kg de pommes de terre, et au cuissot de sanglier...

En vrac, nous avons ramené deux DVD*, 4 tee-shirts, des stylos pour écrire jusqu'à la nuit des temps, des lunettes de soleil, une radio, un cartable, un parapluie, une casquette, des porte-clés, une lampe torche, et j'en oublie.

Aujourd'hui nous restons donc dans le rythme, puisque se joue actuellement Ecosse-Pays de Galles...
maj: mauvais week end, les 3 équipes que je soutiens se sont prises une tôle (Ecosse-Pays de Galles, 13-26)

*dont un est composé de deux nanards italiens des années 50-60... un pur bonheur pour les fans de nanards que nous sommes!

vendredi 6 février 2009

Science Fiction

Dans un commentaire du billet précédant, Aisling m'interpelle:
Concernant l'avenir du CNRS, le gouvernement a beau y aller au bulldozer, je serai quand meme etonnee qu'ils reussissent a degager l'ensemble des chercheurs du CNRS d'ici un an, pour en faire quoi? Les re-affecter dans les universites "autonomes"?

Alors, allons y d'un exercice de projection en partant du postulat que ce gouvernement aura la peau du CNRS. Cette hypothèse n'est pas surréaliste, le généralissime ayant annoncé dans son discours du 22 janvier, que nous devrions nous transformer en agence de moyen (traduire, devenir la NSF française, mais sans le budget faut quand même pas déconner). Reste le personnel, qu'il faudra bien recaser, vu qu'il a le mauvais gout de faire partie des fonctionnaires d'état.
Alors, allons y.

Première étape, très facile: Il l'a dit et répété ce jeudi, 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite ne sera pas remplacé. Les projections des départs en retraite chez nous sont assez claires, d'ici 5 ans, le CNRS devrait perdre (de mémoire) 20 à 25% de ses effectifs. Il suffit de ne pas les remplacer. Un sur deux au total, ne présume pas que toutes les administrations soient logées à la même enseigne.
Deuxième étape, pas très compliquée: dans le cadre de l'absorption des Sciences de la Vie par l'INSERM, on transfère ceux qui peuvent se recycler sans trop de mal. Ou bien, ceux que l'on juge dignes de l'excellence de l'INSERM (et qui donc échapperont à l'enseignement).
Troisième étape: On oblige les chercheurs à enseigner (dans le projet Pécresse, on parle de 64 hr d'enseignement). Et il y aura forcément des besoins d'enseignement, car les départs à la retraite coté fac sont encore plus importants qu'au CNRS. Là encore, il suffit de ne pas remplacer les partant. Si on veut de plus moduler les charges d'enseignement, à savoir les "bons" enseignent peu, les autres beaucoup, il faut bien fournir un réservoir d'intervenants.

Lissé sur 3 ans, je pense que c'est tout à fait jouable.

Bon, et bien il ne me reste plus qu'à commencer à réviser l'anatomie du cloporte pour assurer les TP de BA en L1 ...

jeudi 5 février 2009

Pendant ce temps au CNRS...

On se demande sérieusement si la maison passera 2009. Disons que les indices s'accumulent dangereusement:

  • La création des Instituts (d'ailleurs, SDV n'existe plus, remplacé par l'Institut des Sciences Biologiques sans que personne n'ai jugé utile de nous prévenir)
  • Bien entendu, le très fameux discours du 22 janvier.
  • La baisse sévère du recrutement 2009 (et celle annoncée pour 2010, une vraie peau de chagrin ces concours)
  • L'arrêt des post-docs CNRS. En 2009, c'est fini, a-pu. D'ailleurs, je le soupçonnais fortement puisque je n'avais obtenu qu'un an de financement pour mon labo précisé dès le départ comme non renouvellable.
  • Le courrier surréaliste que nous venons de recevoir concernant la monétisation de nos compte-épargne-temps.

Je vais détailler un peu ce dernier point, car j'en entends certains dire "c'est quoi ce compte?".
Facile, pour ceux qui (comme moi) n'arrivent pas à prendre la totalité de leurs jours de congé, surtout depuis l'instauration des ARTT, l'excédent de congés peut être placé sur un CET. Lorsqu'un nombre suffisant de jours a été épargné (40 de mémoire), le compte est activé. Ce qui veut dire que l'on dispose alors de 10 ans pour le vider ... Un truc un peu piège à c' vu que si on n'arrive pas à consommer 43 jours de congés en une année, je ne vois pas comment on peut consommer 43 + n (avec n>40), mais bon . Disons qu'au lieu de les perdre, bon nombre d'entre nous se sont dit... ben on verra, épargnons épargnons.
Hors donc, pour faire vivre le célèbre et risible "travailler plus pour gagner plus", le généralissime nous a autorisé l'an passé à nous faire payer 4 jours épargnés en 2007. Royal. En fait, çà a dû couter bonbon à l'état vu que beaucoup de fonctionnaires ont fait valoir leur droit (recherche, mais surtout hopital, et même justice). Bref, il fallait que cela cesse. D'où le changement de règle du jeu survenu cette année. C'est la dernière fois que nous pouvons demander le paiement des jours de congé épargnés. Ne seront éligibles que la moitié de ceux épargnés au 31/12/2007. Pour vous donner un ordre d'idée, en ce qui me concerne, on parle de 22 jours à se faire payer. A 125€ la journée, c'est presque un 13ème mois ... Alors bien sur je vais demander le paiement. Sauf que c'est comme dans les contrats, il y a toujours des clauses écrites en bas qui gachent un peu le tableau.
Je cite pour ne pas déformer (et je grasse ce qui m'inquiète un peu):
Conformément aux dispositions du décret, et sous réserve que le CNRS demeure votre employeur, le versement de l'indemnité s'effectuera par tranche maximale de quatre jours par an jusqu'à épuisement du solde de jours à indemniser.

C'est bien la première fois que cette précision apparait dans un courrier officiel du CNRS. Du coup, je me demande si le CNRS sera toujours mon employeur dans 5 ans, voire même un an en fait ...
Bon la bonne nouvelle c'est que nous serons fixés dans 11 mois.


mercredi 4 février 2009

De la part des mauvais

Voila quelques réponses de médiocres, anarcho-gauchistes à notre généralissime. et .
Il est souhaible de lire le premier avant d'écouter le second.
Ca ne changera rien, mais çà fait du bien.

lundi 2 février 2009

Du rififi sur la rive gauche

Et bien voila, çà devait finir comme çà. A force d'être traités comme des moins que rien par les plus hautes instances de notre pays, mes collègues enseignant-chercheurs ont décidé aujourd'hui que trop c'était trop.
Notre vénérable université, si chère au nain, est donc en grève générale depuis aujourd'hui et ce pour une semaine (reconductible) à 191 oui, 2 non, 7 abstentions.

Me voila face à un sacré dilemne, puisque je suis sensée faire cours mercredi matin ...

Certes, je suis totalement solidaire de mes collègues. Mais j'enseigne dans une UE longue (et on peut tout de même espérer que la grève sera terminée avant les examens fin avril), et surtout le cours que je donne est utilisé par tous les collègues qui me suivent (dont le principal intervenant qui ne souhaite pas faire grève de l'enseignement)... Bref, j'avoue ne pas trop savoir quoi faire.

Alors, une fois n'est pas coutume... j'aimerai bien savoir ce que vous feriez à ma place ...