Il ne faut pas se fier aux apparences, la Mérantaise n'a pas dit son dernier mot. Et cédant aux injonctions du Piou soutenu par Anthropopotame, je me fends d'un post. Ames sensibles s'abstenir, vous allez rapidement comprendre pourquoi la rive droite est silencieuse depuis, pfff, je n'ose même pas regarder quelle est ma dernière contribution concrète ici bas.
Disons que depuis Juillet nous galérons.
Le thème de base est "gériatric land".
Prenez la mère de Baloo. Faites la choir mi-juillet avec fracture du coude (droit sinon c'est trop facile, étant entendu qu'elle est droitière) à la clé. Comment est-elle tombée, mystère. Elle a dit s'être pris les pieds dans quelque chose, sauf que sur le lieu du crime (attesté par la trace de sang) d'obstacle il n'y a. J'aurai tendance à penser qu'elle a fait un ACV, et l'IRM indique qu'il y en a eu (bien qu'impossible à dater). Bref, depuis cette chute, et bien plus grave que les six semaines de plâtre, il s'est avéré que Belle-Maman n'était pas une nostalgique d'un passé révolu comme nous avions tendance à le penser, mais bel et bien atteinte de la maladie d'Alzheimer. Nous avons donc décidé de passer la moitié de nos vacances d'été chez elle afin de mettre en place le réseau d'aide personnalisée lui permettant de rester chez elle.
A ma grande honte, je dois avouer avoir souvent ri des blagues sur cette maladie (je vous en ferai grâce, ceux qui ne les connaissent pas peuvent googueuler). A vivre au quotidien, c'est plus qu'éprouvant en fait. La situation est parfois surréaliste (et le rire nerveux est alors le seul dérivatif), parfois anxiogène. Bref, depuis mi-juillet, la lente descente aux enfers a commencé. Dans notre malheur, nous sommes chanceux puisque nous avons obtenu une place en maison spécialisée après seulement 2 mois d'attente, la solution du maintien à domicile s'étant rapidement avérée utopique. Baloo descend donc ce week end aider Big Brother pour le déménagement et l'installation.
De mon coté, la situation est différente mais pas meilleure. Ma mère a appris que sa neuropathie était évolutive, sans possibilité thérapeutique, et qu'elle se dirigeait donc à court terme vers la perte complète de sa jambe droite (en termes neurologiques, comprendre qu'elle sera paralysée). Cet été l'aura vu tomber deux fois, heureusement sans plus de bobo que des bleus et bosses, mais j'avoue avoir pas mal stressé lorsque nous étions à l'autre bout de la France. J'ai donc consacré la deuxième moitié de mes vacances d'été à un séjour chez la Reine Mère. Histoire de pimenter le tableau, il faut y ajouter la présence de sa soeur (sans enfant), quasi invalide, qui aura fini l'été en réanimation, est depuis une semaine en centre de soins gériatriques, où elle consacre son temps à téléphoner à tous ses contacts pour leur faire ses adieux. Ce qui j'en ai peur est tout à fait lucide de sa part vu le peu d'amélioration de l'oedème pulmonaire.
La majeure partie de notre temps libre consiste donc à chercher des solutions pour nos 3 ainées, rencontrer des médecins, téléphoner pour remonter le moral des troupes (très peu efficace) etc.
Les problèmes n'arrivant jamais seuls, pour nous changer les idées nous pouvons également gérer tant que faire se peut les problèmes de la fille ainée de Baloo, qui sombre dans la dépression et les troubles obsessionnels. Nous en sommes à deux hospitalisations en deux semaines, tout baigne.
Un évènement aurait pu nous apporter un peu de baume au coeur. Nous avons finalement trouvé une maison à acheter, dans notre budget et pas au bout du monde, puisque je serai prochainement à 15 minutes à pied du labo. Génial non? Nous pourrions nous consacrer aux projets de réaménagement, travaux divers à prévoir, bref être dans les projets d'avenir. Nous pourrions. Sauf que nous n'en avons ni le temps ni l'envie. Cerise sur le gâteau, et retour sur le thème favori, notre vendeuse âgée de 91 ans, passe son temps à vouloir nous voir pour nous parler. La dernière en date (hier) a consisté à me faire venir chez elle pour me demander si elle pourrait rester dans sa maison après la vente ... no comment.
Voila pour la rive droite, je n'ai pas trop pour principe d'étaler ma vie privée (sauf si c'est léger) sur ces pages, mais j'espère que vous comprendrez que non je ne suis pas une feignasse, mais que le coeur n'est vraiment pas au bloggage en ce moment.
Disons que depuis Juillet nous galérons.
Le thème de base est "gériatric land".
Prenez la mère de Baloo. Faites la choir mi-juillet avec fracture du coude (droit sinon c'est trop facile, étant entendu qu'elle est droitière) à la clé. Comment est-elle tombée, mystère. Elle a dit s'être pris les pieds dans quelque chose, sauf que sur le lieu du crime (attesté par la trace de sang) d'obstacle il n'y a. J'aurai tendance à penser qu'elle a fait un ACV, et l'IRM indique qu'il y en a eu (bien qu'impossible à dater). Bref, depuis cette chute, et bien plus grave que les six semaines de plâtre, il s'est avéré que Belle-Maman n'était pas une nostalgique d'un passé révolu comme nous avions tendance à le penser, mais bel et bien atteinte de la maladie d'Alzheimer. Nous avons donc décidé de passer la moitié de nos vacances d'été chez elle afin de mettre en place le réseau d'aide personnalisée lui permettant de rester chez elle.
A ma grande honte, je dois avouer avoir souvent ri des blagues sur cette maladie (je vous en ferai grâce, ceux qui ne les connaissent pas peuvent googueuler). A vivre au quotidien, c'est plus qu'éprouvant en fait. La situation est parfois surréaliste (et le rire nerveux est alors le seul dérivatif), parfois anxiogène. Bref, depuis mi-juillet, la lente descente aux enfers a commencé. Dans notre malheur, nous sommes chanceux puisque nous avons obtenu une place en maison spécialisée après seulement 2 mois d'attente, la solution du maintien à domicile s'étant rapidement avérée utopique. Baloo descend donc ce week end aider Big Brother pour le déménagement et l'installation.
De mon coté, la situation est différente mais pas meilleure. Ma mère a appris que sa neuropathie était évolutive, sans possibilité thérapeutique, et qu'elle se dirigeait donc à court terme vers la perte complète de sa jambe droite (en termes neurologiques, comprendre qu'elle sera paralysée). Cet été l'aura vu tomber deux fois, heureusement sans plus de bobo que des bleus et bosses, mais j'avoue avoir pas mal stressé lorsque nous étions à l'autre bout de la France. J'ai donc consacré la deuxième moitié de mes vacances d'été à un séjour chez la Reine Mère. Histoire de pimenter le tableau, il faut y ajouter la présence de sa soeur (sans enfant), quasi invalide, qui aura fini l'été en réanimation, est depuis une semaine en centre de soins gériatriques, où elle consacre son temps à téléphoner à tous ses contacts pour leur faire ses adieux. Ce qui j'en ai peur est tout à fait lucide de sa part vu le peu d'amélioration de l'oedème pulmonaire.
La majeure partie de notre temps libre consiste donc à chercher des solutions pour nos 3 ainées, rencontrer des médecins, téléphoner pour remonter le moral des troupes (très peu efficace) etc.
Les problèmes n'arrivant jamais seuls, pour nous changer les idées nous pouvons également gérer tant que faire se peut les problèmes de la fille ainée de Baloo, qui sombre dans la dépression et les troubles obsessionnels. Nous en sommes à deux hospitalisations en deux semaines, tout baigne.
Un évènement aurait pu nous apporter un peu de baume au coeur. Nous avons finalement trouvé une maison à acheter, dans notre budget et pas au bout du monde, puisque je serai prochainement à 15 minutes à pied du labo. Génial non? Nous pourrions nous consacrer aux projets de réaménagement, travaux divers à prévoir, bref être dans les projets d'avenir. Nous pourrions. Sauf que nous n'en avons ni le temps ni l'envie. Cerise sur le gâteau, et retour sur le thème favori, notre vendeuse âgée de 91 ans, passe son temps à vouloir nous voir pour nous parler. La dernière en date (hier) a consisté à me faire venir chez elle pour me demander si elle pourrait rester dans sa maison après la vente ... no comment.
Voila pour la rive droite, je n'ai pas trop pour principe d'étaler ma vie privée (sauf si c'est léger) sur ces pages, mais j'espère que vous comprendrez que non je ne suis pas une feignasse, mais que le coeur n'est vraiment pas au bloggage en ce moment.
6 commentaires:
Vu sous cet angle, évidemment :(
Franchement, tu sors l'artillerie lourde pour expliquer ton silence...
Ouais franchement, c'est laid.
On se sent tout merdeux maintenant. Merci. ;-)
Bon bin... Euh... BOn courage? ... Ou bonne chance surtout?
et encore, je n'ai pas parlé de la rive gauche !!!
ouais pas drole en ce moment. Alzheimer malheureusement je connais. bon courage.
Ah zut, désolée pour tout ça! Etant à des milliers de kilomètres de ma famille, j'ai la hantise de ce genre de gros soucis...
Bon courage et grosses bises de la part de l'autre rive gauche :)
bon courage...
Enregistrer un commentaire