mercredi 21 mai 2008

De profundis

Le département des Sciences du Vivant du CNRS est bien condamné à mort. Des rumeurs un peu déprimantes tournaient depuis le fameux « discours d’Orsay », alimentées entre autres par les prémices de restructuration pilotées par la direction en place au CNRS.

Ceux qui espéraient malgré tous ces indices, peuvent ranger leurs espoirs.

En effet, ceux qui lisent Le Monde, auront pu découvrir en avant-première dans le journal daté du 20 mai que le département des Sciences du Vivant du CNRS était rayé de la carte avec (pour faire bonne mesure) celui d’Informatique.

Sur la forme : le titre de l’article en dit long sur la concertation vue du côté gouvernemental.

Sur la méthode : je suis réellement choquée qu’un ministre se permette d’annoncer 3 jours avant dans un journal (oui, le Monde daté du 20 est sorti le 19..) le contenu d’une réforme qui doit être discutée lors du CA du CNRS du 22 mai (c’est à dire demain).

Sur le fond : les personnels des Sciences du Vivant du CNRS ne sont donc pas performants, une fois de plus, çà fait toujours plaisir de l’apprendre dans le journal… Notre département représente 23% des personnels CNRS, une paille… Dorénavant, nous dépendrons de l’INSERM, ou de l’INRA ou du CEA (ce n’est pas très clair). On peut facilement comprendre ce qui nous est demandé : faire en sorte de faire entrer nos thématiques de recherche dans les cases sus-nommées. En ce qui me concerne, je suis très perplexe… (et pourtant, j’ai une imagination assez féconde en général).

Dommages collatéraux : comment écrit-on un projet de contractualisation quadriennale quand notre organisme de tutelle est voué à disparaître à très brève échéance ?
Que va devenir le recrutement des chercheurs en SDV ? Post-docs, vous avez maintenant des signaux très forts de votre pays d’origine, vous encourageant soit à partir en biomédical soit à franchir le pas et vous installer définitivement à l’étranger….

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